Une école pour la vie ou pour la mort ?
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Une école pour la vie ou pour la mort ?
L’école algérienne est gangrénée par l’irrationalité et la paresse intellectuelle tapies derrière une tartufferie abusivement moralisatrice, ostentatoire et envahissante.
Pour bon nombre d’enseignants, du premier cycle notamment, l’école doit d’abord préparer l’enfant à éviter d’aller en enfer dans l’autre monde. Son rôle premier ne serait pas de le préparer à la vie mais à la mort. C’est ce que professent bon nombre d’enseignants et autres acteurs de la société et de l’appareil de l’Etat qui ont une influence déterminante sur le système scolaire dans le pays. Pour eux, l’école n’a pas pour mission d’ouvrir l’esprit de l’élève sur le monde qui l’entoure en se servant de sa raison, de l’armer de connaissances à même de l’aider à évoluer positivement dans sa vie ici-bas, d’aiguiser son esprit critique et son discernement, de l’éduquer pour qu’il devienne un citoyen au sens plein du terme. Pour eux, l’école doit d’abord apprendre à l’élève à faire le plein de hasanate (حسنات bonnes actions) pour mieux affronter les tourments de la tombe (tourments décrits, en classe pour des enfants de moins de dix ans, dans leurs plus infimes détails) et les affres du jugement dernier.
Les enseignants qui transforment leurs cours en prêches religieux sont convaincus qu’ils font ainsi œuvre utile (3amal sâlih عمل صالح) qui les fait avancer vers le paradis et y gagner des degrés. En bref, une partie non négligeable et très influente de ces acteurs essaie de faire de l’école un espace où l’enfant apprend à appréhender le monde à travers des décrets et des injonctions indiscutables ce qui le formate pour accepter, une fois adulte, avec grâce et même du zèle, d’autres injonctions, décrets et «avis», sans qu’il ait la moindre velléité de les remettre en cause, se fiant aveuglement aux autoproclamés maîtres à penser qui les ont édictés.
La question (une porte est soit ouverte soit fermée)…
L’école doit-elle devenir définitivement celle du naql (نقل imitation littérale de la tradition) ou doit-elle se transformer en sanctuaire du 3aql (عقل raison) ? Faut-il adopter carrément le modèle afghano-pakistanais des madrassa qui forment des talib (étudiants en théologie et exégètes) ou un autre modèle qui préparerait l’enfant à assumer son futur statut d’adulte effectivement citoyen ?
En même temps, peut-on opter pour une école de la rationalité et de la vivacité intellectuelle sans s’attaquer à la tartufferie moralisatrice et envahissante, cette armure de l’irrationalité et de la paresse intellectuelle ? Sans donner priorité à la vie sur la mort ?
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Pour bon nombre d’enseignants, du premier cycle notamment, l’école doit d’abord préparer l’enfant à éviter d’aller en enfer dans l’autre monde. Son rôle premier ne serait pas de le préparer à la vie mais à la mort. C’est ce que professent bon nombre d’enseignants et autres acteurs de la société et de l’appareil de l’Etat qui ont une influence déterminante sur le système scolaire dans le pays. Pour eux, l’école n’a pas pour mission d’ouvrir l’esprit de l’élève sur le monde qui l’entoure en se servant de sa raison, de l’armer de connaissances à même de l’aider à évoluer positivement dans sa vie ici-bas, d’aiguiser son esprit critique et son discernement, de l’éduquer pour qu’il devienne un citoyen au sens plein du terme. Pour eux, l’école doit d’abord apprendre à l’élève à faire le plein de hasanate (حسنات bonnes actions) pour mieux affronter les tourments de la tombe (tourments décrits, en classe pour des enfants de moins de dix ans, dans leurs plus infimes détails) et les affres du jugement dernier.
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" Ne pas rire, ne pas déplorer, ne pas détester, mais comprendre." Spinoza.

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