Coucher de soleil à El-Oued...
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Coucher de soleil à El-Oued...
C'était l'heure élue, l'heure merveilleuse au pays d'Afrique, quand le grand soleil de feu va disparaître enfin, laissant reposer la terre dans l'ombre bleue de la nuit.
Du sommet de cette dune. on découvre toute la vallée d'El Oued sur laquelle semblent se resserrer les vagues somnolentes du grand océan de sable gris.
Etagée sur le versant méridional d'une dune, El Oued, l'étrange cité aux innombrables petites coupoles rondes, changeait lentement de teinte.
Au sommet de la colline, le minaret blanc de Sidi Salem s'élevait, déjà irisé, déjà tout rose dans le reflet occidental. Les ombres des choses s'allongeaient démesurément, se déformaient et pâlissaient sur le sol, devenu vivant ; alentour, pas une voix.
Toutes les cités des pays de sable, bâties en plâtras léger, ont un aspect sauvage, délabré et croulant.
Les dunes allongées et basses de Sidi-Mestour qui dominent la ville vers le sud-est semblaient maintenant autant de coulées de métal incandescent, de foyers embrasés, d'un rouge violacé d'une invraisemblable intensité de couleur.
Sur les petits dômes ronds, sur les pans de murs en ruine, sur les tombeaux blancs, sur les couronnes échevelées des grands dattiers, des lueurs d'incendie rampaient, magnifiant la ville grise en un flamboiement d'apothéose.
Le dédale marin des dunes géantes de l'autre route déserte qui mène à Touggourt, .d'où nous venons par Taïbett-Guéblia, se dessinait; irisé, noyé en des reflets d'une teinte de chamois argenté, sur le pourpre sombre du couchant.
Jamais, en aucune contrée de la terre, je n'avais vu le soir se parer d'aussi magiques splendeurs l
A El Oued, pas de forât de dattiers obscurs enserrant la ville, comme dans les oasis des régions pierreuses ou salées... La ville grise perdue dans le désert gris, participant tout entière de ses flamboiements et de ses pâleurs, comme lui et en lui, rose et dorée aux matins enchantés, blanche et aveuglante aux midis enflammés, pourpre et violette aux soirs irradiés... et grise, grise, comme le sable dont elle est née, sous les ciels blafards de l'hiver !
Quelques vapeurs blanches qui flottaient, légères, dans l'embrasement du zénith profond, s'en allaient maintenant, pourpres et frangées d'or, vers d'autres horizons, tels les lambeaux d'un impérial manteau disséminés au souffle capricieux de la brise...
Et toujours encore, pendant toutes ces métamorphoses, pendant toute cette grande féerie des choses, pas un être, pas un son.
Cependant, la teinte pourpre du ciel, qui semblait se refléter dans le chaos des dunes, devenait de plus en plus sombre, de plus en plus fantastique.
Le disque démesuré du soleil, rouge et sans rayons, achevait de sombrer derrière les dunes basses de l'horizon occidental, du côté d'Allenda et d'Araïr.
Isabelle Eberhardt, « Au Pays des Sables. » (Fernand Sorlot, Editeur.)
HBen- Admin
- Wilaya d'exercice : Tizi Ouzou
Messages : 1196
Date d'inscription : 12/11/2009
Localisation : Montus Ferratus
Re: Coucher de soleil à El-Oued...
Franchement Hben, l'occasion ne m'a jamais été servie pour lire à Isabelle Eberhardt!
Berrais- Formateur
- Wilaya d'exercice : Tebessa
Messages : 617
Date d'inscription : 12/12/2014
Localisation : Tebessa
Re: Coucher de soleil à El-Oued...
Franchement Hben, l'occasion ne m'a jamais été servie pour lire à Isabelle Eberhardt!
D'origine suisse me semble-t-il, elle est tombé amoureuse de notre grand Sahara dès sa première visite... Et elle n'est plus repartie! Elle n'a pas été prolifique en matière d'écriture, mais elle a décrit mieux que quiconque la féérie du Grand Sud!
HBen- Admin
- Wilaya d'exercice : Tizi Ouzou
Messages : 1196
Date d'inscription : 12/11/2009
Localisation : Montus Ferratus
Re: Coucher de soleil à El-Oued...
Ça donne envie d'y aller!... Ah le Grand SUD!!!
faty_kyle- Modérateur
- Wilaya d'exercice : Tizi Ouzou
Messages : 314
Date d'inscription : 12/11/2013
L'âme d'un errant...
l' âme d'un errant...
Mon âme est allée errer le long d'une plage déserte , juste au moment où le soleil semble aller se reposer après avoir effectué sa folle course le long d'un ciel que l'été embrase de tous ses feux diurnes; et au moment du coucher de ce soleil de plomb , à l'instant même où le crépuscule envahissant jette son manteau rouge pourpre , les âmes errantes s'embrasent du feu ardent de l'étrange désir d'une sublime rencontre .
Livré à ma sagacité d'âme errante , le long de cette plage déserte, soudain, une âme si féminine surgit de nulle part , avançant le long de cette plage , ses cheveux caressant une si légère brise iodée naissante au large d'une mer si calme et venant mourir au rivage ...Comme viennent mourir ces vagues en chatouillant les pieds de cette étrange créature féminine , embrasant du même coup son corps de leurs caresses , faisant naître en elle le feu ardent du brûlant désir au moment où le soleil se couche à l'horizon ...Au moment où le soleil vient mourir à l'horizon .
Mon âme erre le long de son corps si brûlant de désirs , mon âme erre le long de ses cheveux magnifiquement rebelles , le long de son visage s'illuminant d'un sourire couchant...
-Tahir Ahmed-Ouahbi
Oum El Bouaghi
Mon âme est allée errer le long d'une plage déserte , juste au moment où le soleil semble aller se reposer après avoir effectué sa folle course le long d'un ciel que l'été embrase de tous ses feux diurnes; et au moment du coucher de ce soleil de plomb , à l'instant même où le crépuscule envahissant jette son manteau rouge pourpre , les âmes errantes s'embrasent du feu ardent de l'étrange désir d'une sublime rencontre .
Livré à ma sagacité d'âme errante , le long de cette plage déserte, soudain, une âme si féminine surgit de nulle part , avançant le long de cette plage , ses cheveux caressant une si légère brise iodée naissante au large d'une mer si calme et venant mourir au rivage ...Comme viennent mourir ces vagues en chatouillant les pieds de cette étrange créature féminine , embrasant du même coup son corps de leurs caresses , faisant naître en elle le feu ardent du brûlant désir au moment où le soleil se couche à l'horizon ...Au moment où le soleil vient mourir à l'horizon .
Mon âme erre le long de son corps si brûlant de désirs , mon âme erre le long de ses cheveux magnifiquement rebelles , le long de son visage s'illuminant d'un sourire couchant...
-Tahir Ahmed-Ouahbi
Oum El Bouaghi
ouahbi- Nouveau
- Wilaya d'exercice : oum el bouaghi
Messages : 1
Date d'inscription : 25/07/2016
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