Baba Ahmed fait les frais de sa gestion
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Baba Ahmed fait les frais de sa gestion
Dure sera la mission de la nouvelle ministre qui devrait relever le défi de réformer le système éducatif. Les faux pas de Baba Ahmed ont fini par le discréditer et “l’emporter” à la veille des examens officiels.
La mission de Baba Ahmed à la tête du département de l’Éducation nationale a pris fin hier. Et, pour la deuxième fois dans l’histoire du secteur, c’est une femme qui prend les commandes du ministère. Il s’agit de Nouria Benghebrit-Remaoun, titulaire d’un doctorat en sociologie de l’éducation délivré par l’université de Paris V (Sorbonne).
Autrement dit, une spécialiste qui a déjà eu plusieurs occasions à travers des recherches et des écrits de décrypter les défaillances du système éducatif et de proposer des alternatives. L’opportunité est donc offerte à l’ex-directrice du Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran pour mettre en application les idées et la vision qu’elle a toujours défendues.
Le plus grand défi de Nouria Benghebrit est de redonner à l’école sa vocation principale via une réforme fiable et efficace qui fera l’unanimité et qui se basera surtout sur la qualité des élèves formés et non sur la quantité. La ministre devrait également faire sortir l’école de la zone de turbulences sociales qu’elle traverse depuis de longues années.
Des missions que son prédécesseur n’a pu accomplir et qui ne lui ont pas permis de faire long feu dans le gouvernement. En effet, le remplaçant de Benbouzid n’a même pas pu boucler sa deuxième année au sein du gouvernement de Sellal. Baba Ahmed, qui a hérité de l’un des secteurs les plus chauds et les plus critiqués, n’a pas hérité de la longévité de son successeur. Baba Ahmed a survécu miraculeusement au remaniement de septembre 2013, mais a finalement été écarté en ce 4e mandat de Bouteflika.
Tout comme Benbouzid, “dégommé” quelques jours avant la rentrée scolaire 2012-2013, le désormais ex-ministre de l’Éducation nationale a été évincé à la veille des examens scolaires. Baba Ahmed devait, justement, présider ce matin une rencontre avec les directeurs de l’éducation pour faire le point sur les examens officiels et lancer la préparation de la prochaine rentrée scolaire 2014-2015.
Une rentrée qui s’annonçait sous le signe de la nouveauté, notamment pour ce qui est des programmes pédagogiques et de la réforme du baccalauréat. Les nouvelles mesures liées à la réforme du bac via l’instauration d’une session de rattrapage et des épreuves anticipées devaient justement être soumises à l’approbation du gouvernement. Question : le fait d’évincer Baba Ahmed serait-il une réponse officielle aux mesures qu’il a annoncées et sa remplaçante devrait-elle en prendre acte et proposer mieux ? Nombreux sont les observateurs qui soutiennent que le départ de l’ex-ministre de l’Éducation nationale était prévisible.
Les motifs ? La liste est trop longue, mais la principale raison n’est autre que l’échec de Baba Ahmed à redonner à l’école algérienne sa vocation et réformer un système éducatif tant décrié. Presque deux années après son arrivée, Baba Ahmed quitte le secteur sans avoir réussi à lui redonner le second souffle tant attendu par la famille de l’éducation nationale.
À sa nomination en septembre 2012, le secteur traversait une zone de turbulences qui ne faisait que l’enfoncer davantage dans la médiocrité. Les partenaires sociaux lui ont accordé un sursis de 100 jours qui lui a permis de s’imprégner d’un secteur dont il ignorait tout. Mais l’ex-ministre n’a cessé de multiplier les faux pas dont le premier est de se débarrasser de tous ceux qui lui faisaient de l’ombre, à commencer par Aboubakr Khaldi.
La liste des compétences évincées et remplacées par des proches intérimaires n’a cessé de s’allonger au fil des jours. Nombreux sont ceux qui soutenaient que l’ex-ministre était victime de son entourage. Ce qui expliquerait ses tergiversations sur de nombreux dossiers et ses annonces contradictoires qui lui valaient à chaque fois des critiques acerbes de ses partenaires sociaux, des pédagogues et des médias.
Et c’est ce qui expliquerait la décision du président Bouteflika de l’écarter. Reste à espérer qu’avec l’arrivée de la nouvelle ministre, l’éducation retrouvera ses lettres de noblesse.
M. B In Liberté du 06/05/2014
La mission de Baba Ahmed à la tête du département de l’Éducation nationale a pris fin hier. Et, pour la deuxième fois dans l’histoire du secteur, c’est une femme qui prend les commandes du ministère. Il s’agit de Nouria Benghebrit-Remaoun, titulaire d’un doctorat en sociologie de l’éducation délivré par l’université de Paris V (Sorbonne).
Autrement dit, une spécialiste qui a déjà eu plusieurs occasions à travers des recherches et des écrits de décrypter les défaillances du système éducatif et de proposer des alternatives. L’opportunité est donc offerte à l’ex-directrice du Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran pour mettre en application les idées et la vision qu’elle a toujours défendues.
Le plus grand défi de Nouria Benghebrit est de redonner à l’école sa vocation principale via une réforme fiable et efficace qui fera l’unanimité et qui se basera surtout sur la qualité des élèves formés et non sur la quantité. La ministre devrait également faire sortir l’école de la zone de turbulences sociales qu’elle traverse depuis de longues années.
Des missions que son prédécesseur n’a pu accomplir et qui ne lui ont pas permis de faire long feu dans le gouvernement. En effet, le remplaçant de Benbouzid n’a même pas pu boucler sa deuxième année au sein du gouvernement de Sellal. Baba Ahmed, qui a hérité de l’un des secteurs les plus chauds et les plus critiqués, n’a pas hérité de la longévité de son successeur. Baba Ahmed a survécu miraculeusement au remaniement de septembre 2013, mais a finalement été écarté en ce 4e mandat de Bouteflika.
Tout comme Benbouzid, “dégommé” quelques jours avant la rentrée scolaire 2012-2013, le désormais ex-ministre de l’Éducation nationale a été évincé à la veille des examens scolaires. Baba Ahmed devait, justement, présider ce matin une rencontre avec les directeurs de l’éducation pour faire le point sur les examens officiels et lancer la préparation de la prochaine rentrée scolaire 2014-2015.
Une rentrée qui s’annonçait sous le signe de la nouveauté, notamment pour ce qui est des programmes pédagogiques et de la réforme du baccalauréat. Les nouvelles mesures liées à la réforme du bac via l’instauration d’une session de rattrapage et des épreuves anticipées devaient justement être soumises à l’approbation du gouvernement. Question : le fait d’évincer Baba Ahmed serait-il une réponse officielle aux mesures qu’il a annoncées et sa remplaçante devrait-elle en prendre acte et proposer mieux ? Nombreux sont les observateurs qui soutiennent que le départ de l’ex-ministre de l’Éducation nationale était prévisible.
Les motifs ? La liste est trop longue, mais la principale raison n’est autre que l’échec de Baba Ahmed à redonner à l’école algérienne sa vocation et réformer un système éducatif tant décrié. Presque deux années après son arrivée, Baba Ahmed quitte le secteur sans avoir réussi à lui redonner le second souffle tant attendu par la famille de l’éducation nationale.
À sa nomination en septembre 2012, le secteur traversait une zone de turbulences qui ne faisait que l’enfoncer davantage dans la médiocrité. Les partenaires sociaux lui ont accordé un sursis de 100 jours qui lui a permis de s’imprégner d’un secteur dont il ignorait tout. Mais l’ex-ministre n’a cessé de multiplier les faux pas dont le premier est de se débarrasser de tous ceux qui lui faisaient de l’ombre, à commencer par Aboubakr Khaldi.
La liste des compétences évincées et remplacées par des proches intérimaires n’a cessé de s’allonger au fil des jours. Nombreux sont ceux qui soutenaient que l’ex-ministre était victime de son entourage. Ce qui expliquerait ses tergiversations sur de nombreux dossiers et ses annonces contradictoires qui lui valaient à chaque fois des critiques acerbes de ses partenaires sociaux, des pédagogues et des médias.
Et c’est ce qui expliquerait la décision du président Bouteflika de l’écarter. Reste à espérer qu’avec l’arrivée de la nouvelle ministre, l’éducation retrouvera ses lettres de noblesse.
M. B In Liberté du 06/05/2014
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Re: Baba Ahmed fait les frais de sa gestion
Techniquement la nouvelle locataire du Ministère de l'Éducation est un bon choix, reste à savoir si une hirondelle peut faire le printemps! J'en doute...
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