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Message par Invité Lun 2 Sep - 23:23

En Sardaigne

On connaît peu la Sardaigne, cette île italienne pourtant six fois plus étendue que la Corse !

Elle partage le même type de paysages que notre île de Beauté : maquis impénétrables, sommets sculptés par l’érosion, côtes où se succèdent les falaises et les plages de sable fin. Sa faible population et son relief accidenté font de la Sardaigne une île particulièrement sauvage..

Une province sauvage

Barabagia, la province barbare, est la contrée la plus sauvage de l’île. Elle s’étend de la rivière Altana, au nord, jusqu’à la région de Salto di Quirra, au sud. Longeant une bonne partie de la côte est, elle s’étire également jusqu’à la côte ouest. Barbagia est située au centre des splendides monts du Gennargentu qui ont été proposés pour faire partie d’un parc national de 80 000 hectares. Celui-ci devrait également protéger les eaux du golfe d’Orosei, sur la côte est.

Des labyrinthes de merveilles

Si vous devez échapper à la foule, les stations balnéaires en bordure d’une mer toujours bleue, permettent de profiter du soleil hivernal. Les cours d’eau ont creusé des cascades, des canyons et des gorges.

En fin de parcours,  la rivière traverse une succession de petits lacs. 

Dwight Holing


 
Pour la paix

La paix ! La paix ! Voilà ce qu’il nous faut. C’est par la paix que les hommes sont incités à chercher la prospérité, c’est par elle que tous les êtres sont remis à leur place véritable. Par la guerre on voit les mauvais instincts prévaloir : le meurtre, la rapine et le reste. Ainsi la guerre est aimée des hommes de mauvaise vie, et c’est par elle qu’ils sont revêtus d’une fausse grandeur. En temps de paix, ils ne seraient rien ; on verrait trop facilement que leurs pensées, leurs inventions et leurs désirs ne sont engendrés que par des génies détestables.

L’homme a été créé par Dieu pour la paix, pour le travail, l’amour de la famille et de ses semblables. Or, puisque la guerre va contre tout cela, c’est un véritable fléau. On comprend que, de tout temps, elle ait été détestée des mères et condamnée par tous les gens de cœur.

D’après ERCKMANN-CHATRIAN, Madame Thérèse


 
Le cadeau

Le lendemain, un garçon s’arrêta devant notre porte. Il tira, de la grande corbeille fixée au guidon de sa bicyclette, un paquet qu’il remit à maman.

« Madame Cayol envoie ceci au petit Edouard, » dit-il.

Maman ouvrit aussitôt le paquet et en sortit un livre large et épais, à la couverture d’un bleu vif, où étaient représentés une fillette et un garçonnet regardant des images.

Ma joie fut immense… Ah ! Mes petits yeux ne s’étaient pas trompés. Ils avaient bien deviné la bonté dans ceux de Madame Cayol.

Tout de suite, je me mis à feuilleter mon livre. Il y avait, à la première page, un âne, un serpent énorme et un canard… A la deuxième, un dindon faisait la roue. Pour le reste, je ne me souviens plus exactement      … Mais je vois encore, en face de chaque gravure, une grande lettre noire. Car mon livre était un alphabet.

Je passai tout mon après-midi à les admirer. Maman put laver son linge sans avoir à me surveiller ! Et c’est en contemplation devant mon livre que papa me trouva, en rentrant de l’atelier.

Nous aurions bien dîné à minuit, si l’on m’avait écouté ! Mais papa décida enfin de fermer le livre. Une vive lumière se fit, soudain, dans ma tête.

Edouard Jauffret


 
Pèlerins et pèlerinages

Le pèlerinage est universel et millénaire. L’Antiquité grecque et romaine l’a connu…

Dans l’islam, chacun doit accomplir, au moins une fois dans son existence, le pèlerinage de la Mecque.

Aujourd’hui encore, si les conditions de voyage sont moins héroïques, la même foi anime pourtant les pèlerins, qu’ils se rendent à Lourdes ou Fatima, à Jérusalem ou à Rome.

Beaucoup d’entre eux partent par simple dévotion ou pour obtenir la guérison d’une maladie ou d’une infirmité dont les médecins n’ont pu triompher.

Certains accomplissent un vœu. Ainsi en 1071, Baudouin, comte de Guines, et Ingelram, seigneur de Lillers, promettent, pendant la bataille de Cassel que, s’ils survivent, ils partiront en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle et fonderont ensuite une abbaye sur leurs terres.  

BRUNO BLASSELLE, Chemins de rencontre, l’Europe avant la lettre.


 
Le lever des mineurs

Seulement, cette fois, le buffet était bien vide : rien, pas une croûte, pas un fond de provision, pas un os à ronger. Quand les hommes et la fille reviendraient de la fosse, il faudrait pourtant manger ; car on n’avait pas encore inventé de vivre sans manger, malheureusement.

-        Descendez-vous, à la fin ! cria-t-elle en se fâchant. Je devrais être partie.

Lorsque Alzire et les enfants furent là, elle partagea le vermicelle dans trois petites assiettes. Elle, disait-elle, n’avait pas faim.

-        Ecoute, répétait-elle à Alzire, tu laisseras dormir ton grand-père, tu veilleras bien à ce que Estelle ne se casse pas la tête, et elle se réveillait, si elle gueulait trop fort, tiens ! voici un morceau de sucre, tu le ferais fondre, tu lui en donnerais des cuillerées.

EMILE ZOLA, Germinal.


 

 

 

 

 
Pas de chance !

La chance ? disait une bonne vieille, elle ne me connaît pas. Vous la connaissez, vous ?

Vint le jour des Rois. Je pétrirai une galette, pensa la vieille, avec une fève. Puisque je la mangerai seule, cette galette, je serai reine ! Ainsi, dame Chance, tu me favoriseras enfin. Nous verrons bien.

La galette, cuite, la vieille en fit quatre parts. Elle en mangea une : pas de fève ! Puis une seconde : pas de fève encore ! – J’y pense, se dit-elle : la reine, le jour des Rois, boit pour fêter son avènement. Allons à la cave chercher un bol de lait.

Quand elle entra, le chat du voisin mangeait un quartier de la galette. Tout à coup, sous la dent de l’animal, un craquement : la fève ! La vieille offrit au chat le bol de lait : « Lape, Minet, le roi boit ! » Je le vois bien : pour moi, je n’aurai jamais de chance…

Elle donna au chat le dernier quartier de galette.

D’après Lina ROTH « Les loisirs de l’enfant »


 

Le travail des enfants


Ils sont des centaines, ces gosses qui ont sacrifié leurs jeux d’enfants contre une aventure dans le « commerce »,  à travers la ville, désormais,  c’est chacun son territoire. Ces petits ont rempli les rues avec leurs étalages pour vendre n’importe quoi. Ils sont un peu partout étalant leurs « marchandises », tabac, allumettes, bonbons et jouets.

Certains parents encouragent ce phénomène, attirés par le gain facile qu’il leur procure, oubliant les dérapages, débauches et autres vices dont la société souffrira plus tard. Ils sont des centaines de parents à se cacher derrière l’idée du besoin, piétinant ce droit inné à l’enfance, à savoir jouer et s’épanouir sous la haute responsabilité des parents qui ont la charge de l’éducation de ces enfants.

Cependant, certaines barrières que la morale impose font que l’être humain ne doit pas dépasser certaines limites aux prix de pénibles sacrifices dignes afin de préserver certains principes tels que la fierté et la dignité.

Liberté (1996)


 
Qu’est-ce qu’une forêt ?

Romania dit à son père : « Je ne comprends pas l’intérêt que les écologistes portent à la forêt. » Celui-ci se fait un devoir d’éclairer sa fillette.

Une forêt est un endroit où poussent des arbres, mais aussi des ronces, des fougères…. La terre humide est recouverte de feuilles tombées qui se décomposent. En automne apparaissent les champignons. La forêt abrite aussi de nombreux animaux : des mammifères (lapins, sangliers, renards…), des insectes et des micro-organismes dans le sol et sur les troncs. Tout ce petit monde ne vit pas de façon isolée : pour vivre, les lapins ont besoin de manger des plantes ; les renards mangent des lapins ; les oiseaux, des graines et des insectes, etc. Certains insectes et les champignons se nourrissent de feuilles tombées. Les plantes, elles, ont besoin de lumière, et tous les êtres vivants ont besoin d’air. Cet ensemble, la forêt constitue un milieu naturel ou écosystème.

Isabelle Masson « L’écologie, Agir pour la planète. »

Editions Milan, 2000


 


 

 


 


 

L’homme s’est rendu compte que la Terre n’était ni illimitée, ni inépuisable. Il a compris que des sols riches peuvent rapidement devenir stériles, que les forêts peuvent disparaître à jamais, que la pluie peut cesser de tomber, que l’air, la mer et la terre peuvent être pollués et rendus inutiles et même nuisibles.


Il est inutile de citer des exemples de destructions car ils ne font pas honneur à l’homme ou à sa capacité de prévoir l’avenir. Ces exemples sont tragiques, lamentables, irréversibles.

Mais la leçon n’est pas perdue. On a enfin compris que les richesses naturelles appartiennent autant à l’homme que les monuments historiques.

D’après LIPENS


 

 
Champion

       Mes jambes commencent à s’alourdir, mais qu’importe ! Je suis en tête et le fil blanc est là, à quelques foulées. Je sens mon cœur battre et retentir dans ma poitrine, non pas de fatigue, mais sous le coup de l’émotion devant l’arrivée, la victoire si proche.

       J’ai besoin de respirer, j’ouvre la bouche toute grande, car ce que j’aspire, ce n’est pas seulement l’air qui emplit mes poumons, c’est le stade entier… Je suis emporté, soulevé et mes dernières foulées sont aériennes.

       J’ai surplombé la ligne blanche qui marque le but… Et mon cœur s’est encore gonflé d’aise à la conviction que rien désormais ne pouvait résister à l’élan de ce 400 m gagné. Gagné, j’ai gagné.

      Raymond POISSET


 


 

Où est Lassie ?

Joé est un petit écolier anglais. Chaque jour, Lassie, sa chienne fidèle, vient l’attendre à la porte de l’école.

Ce jour-là, Joé traverse la cour à toute jambe, il va à la porte où Lassie l’attendait. Elle n’était pas là !

Joé descendit la rue principale, passa devant la boulangerie, et arriva devant la maison et s’écria :

-        Maman ! Maman ! Où est Lassie ? Elle n’est pas venue me chercher.

-        Ecoute Joé, dit-elle, Lassie a été vendue.

-        Vendue ! Pourquoi l’avez-vous vendue ?

-        Elle coûte trop cher pour nous, mais un jour, nous aurons un autre chien.

Joé inclina la tête. Une larme coula sur sa joue :

« - Je n’aurai jamais d’autre chien. Jamais ! Je ne veux que Lassie. »

                Eric KNIGHT

« Lassie, chien fidèle »


 

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