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Message par Invité Lun 2 Sep - 23:09

Mon âne

A la maison, il y un âne, le meilleur âne que je connaisse ; il est vieux, très vieux. Il ne reçoit jamais ni corrections, ni reproches. On peut dire qu’il est le plus heureux des ânes.
Toujours dans les cours, dans le village, ou dans la prairie du jardin, il ne fait jamais de mauvaise action. Il lui arrive souvent d’entrer dans la maison, dans la salle à manger, et même dans la chambre de ma grand-mère. C’est ainsi qu’un jour, elle l’a trouvé installé, comme une demoiselle, le nez sur une boîte de poudre de riz qu’il regardait d’un air sérieux.
Il a même appris à ouvrir les portes qui ne ferment qu’au loquet, et, comme il connaît parfaitement tout le rez-de-chaussée, il cherche toujours ma grand-mère. Il sait bien qu’il en recevra quelque friandise.
Une nuit, il monte un escalier de sept ou huit marches, traverse la cuisine, soulève le loquet de deux ou trois pièces, et arrive à la porte de la chambre à coucher de ma grand-mère. Mais, trouvant là un verrou, il se met à gratter du pied pour avertir de sa présence.
Ne comprenant rien à ce bruit, et croyant qu’un voleur essaie d’ouvrir sa porte, ma grand-mère m’appelle. J’accours sans lumière, je vais à la porte, et tombe sur l’âne en poussant de grands cris.
GEORGE SAND


 
Le marché de Tleta

De tous les villages, les gens montent ou descendent vers le marché. Les groupes se croisent, se suivent, se dépassent. Il en vient à pied, sur des ânes, des mulets, dans des taxis, des camions, des autobus. Il y en a qui ne portent rien, d’autres qui poussent devant eux une bête chargée. Celui-ci tire une génisse, à l’aide d’une corde passée autour des cornes ; celui-là conduit un troupeau de moutons maigres : leurs sabots soulèvent des nuages de poussière. Et puis, que de visages, de tailles, de costumes !
Le marché s’est installé sur la route. Tout en haut, se trouvent une vieille maison et quatre chênes.  C’est là qu’on attache les mulets et les ânes à un gros  câble métallique, qui se traîne d’un chêne à l’autre, comme un serpent immobile.
Au pied de chaque chêne se tient, chaque mardi, le même maréchal-ferrant, au milieu des bâts, des sacs et des chouaris, son enclume, son enclume entre les jambes, un tas de fers à portée de la main.
« Jours de Kabylie », Mouloud FERAOUN


 
Châtaignes grillées

Nos troupeaux, devenus libres, vont de droite et de gauche à travers les genêts. Et nous, nous choisissons un gros rocher et nous nous asseyons là… Nous ouvrons nos sacs. Nous en tirons le pain, le fromage, les œufs durs avec de gros grains de sel gris, puis nous mangeons lentement.
Quelquefois, l’un de nous découvre, tout au bot des branches d’un châtaignier, des châtaignes oubliées sur l’arbre, après la récolte. Nous nous armons tous de nos frondes, et nous lançons des pierres qui déracinent le fruit et le font tomber à nos pieds.
Nous faisons cuire nos châtaignes sous la cendre de notre foyer. Et si l’un de nous trouve quelques pommes de terre, il les déterre et nous les apporte. Nous les recouvrons de cendres et de charbons, et nous les dévorons toutes fumantes…
LAMARTINE


 

 

 

 
 
Un port aux Antilles

J’aimais le port. Je l’aimais chaque jour davantage. Ce qui m’intéressait le plus, c’était des bateaux de toutes dimensions, des vapeurs et des voiliers, venant de tous les ports de France et des Antilles. Il y  avait une foule de débardeurs au travail.
Lorsque les uns avaient déchargé, sur le rivage, de lourdes caisses, de gros sacs, d’énormes tonneaux, les autres les soulevaient et les déplaçaient, avec une étonnante rapidité. Sous un soleil brûlant, tout était en mouvement, dans un bruit assourdissant.
Tandis que les caisses transportées craquaient, les tonneaux pleins roulaient, et les sacs de farine, de sel ou de céréales, s’entassaient, les uns sur les autres. Des chariots grinçaient, des camions circulaient, se faisaient un passage à coups de klaxon.
Des hommes, en une chaîne sans fin, portaient sur leur tête des sacs de cent kilos. Ils avançaient à une vitesse que je trouvais surprenante : « S’ils font le moindre faux-pas, me disais-je, ils seront écrasés par leur charge ! » J’en tremblais.
C’étaient ces hommes, ces géants ruisselants et fumants de sueur, vêtus d’un pagne de sac ou d’une vieille culotte, qui, grâce à leur courage et à leur force, effectuaient tout ce travail.
D-J. ZOBEL


 
Arrivée à Montréal

Langelot sortait du bâtiment de l’aéroport et respirait l’air vif et glacé du Canada. Le ciel était d’un bleu métallique, et la terre recouverte d’une couche de neige étincelante.
Pendant le parcours entre l’aéroport et le centre ville, Langelot ne cessa de regarder par la fenêtre de l’autobus. Les hôtels, avec leurs enseignes lumineuses, lui rappelaient les films américains, et les rangées de maisons, toutes semblables, le faisaient penser à Londres.
Il débarqua de l’autobus, prit un taxi, et se fit conduire à l’hôtel des Dix-Provinces. En passant, il remarqua le grand hôtel « Reine-Elisabeth », l’un des plus modernes d’Amérique du Nord. L’hôtel des Dix-Provinces était beaucoup moins luxueux.
A six heures et demie, il sortit. C’était la nuit. Les gratte-ciel illuminés, se dressaient des deux côtés de la rue. Une enseigne lumineuse rouge donnait la température. Les femmes portaient des manteaux de fourrure, et les hommes avaient des bonnets pour cacher leurs oreilles.
LECTURE IPN 5e année élémentaire


 

 
A la campagne, il y a 50 ans.
Dans nos vieilles fermes, nous n’avions ni eau sur l’évier, ni électricité. On s’éclairait avec des lampes à pétrole pendant l’hiver, mais dès le printemps, on vivait au rythme du jour…
On soupait assez tôt le soir, avant que la nuit ne soit tombée ; et c’était autant de pétrole d’économisé pour l’hiver suivant. 
Bien entendu, on se chauffait au feu de bois dans un grand poêle à quatre trous avec son grand four dans lequel on cuisait… Avant d’allumer ce grand poêle, il fallait précieusement récupérer les cendres de la veille qu’on entassait dans des sacs. On tamisait cette cendre pour ôter le charbon et nous avions là, à bon marché, la meilleure des lessives.
M. SCIPION (Le clos du roi)

 
 
 
 
 
Vous rêvez de Florence ?

Florence « ville musée », Florence « Berceau de la Renaissance ».
Florence capitale de la Toscane, septième ville d’Italie avec 500 000 habitants. Mais surtout, les sept millions de touristes par an qui concentrent leurs visites entre mai et octobre.
Florence se découvre, de préférence, à pied. Peu importe la façon d’arriver ; l’important est d’y être sans voiture. Taxis et autobus vous emmèneront partout où vous le désirez. D’ailleurs, à flâner en marchant, la lumière toscane sur la cité et les colline environnantes n’en sera que plus émouvante.
A voir donc impérativement le centre historique de la ville, lui-même interdit à la circulation automobile. A ne pas rater non plus la cathédrale (Duomo) avec l’exploit technique que représente son dôme de 55 mètres de hauteur. Sans oublier les sculptures des portes de bronze dont la plus célèbre « porte dite du paradis » est due à Lorenzo Ghiberti.
Florence, la puissante et richissime cité des Médicis, des Giotto et Miche Ange vous attend avec ses palais splendides, ses églises incomparables, ses multiples bibliothèques, ses très riches muées.
PROSPECTUS PUBLICITAIRE.


 
La mer

 
L’eau sombre du port, ce n’est pas la mer. La vraie, la vaste mer, celle des grands bateaux et des marins, je l’ai vue hier. Maman m’a emmené à la plage, avec Louise.
Nous avons marché longtemps à travers la campagne. Puis, à un détour du chemin, un bruit puissant et sourd est venu. C’était une sorte de grondement, qui augmentait à mesure que nous avancions.
Un vent frais et humide soufflait vers nous, de plus en plus vif.
Encore quelques pas dans les cailloux et dans la sable, brusquement, une chose immense et magnifique apparaît : la mer !
Si loin que je porte mon regard, je m’aperçois que de l’eau, une eau d’un bleu à peine  plus foncé que le ciel, et où le soleil met des étincelles.
Cette eau ne sommeille pas, comme celle du port : elle est vivante. Elle s’agite, elle parle, elle chante. Par moments même, on croirait qu’elle pleure.
A une extrémité de la plage, un gros rocher noir sort de l’eau. L’une après l’autre, infatigablement, les vagues l’attaquent et blanchissent d’écume.
Dans le ciel tournent de grands oiseaux blancs. Ils laissent porter par le vent, sans remuer leurs ailes larges ouvertes. Ou, parfois, ils descendent au ras de l’eau, puis s’y posent et dansent avec la vague.
Mais ce sont les bateaux qui m’intéressent le plus. Ils passent au loin,  les voiles gonflées ou les cheminées fumantes. Ils montent, descendent, montent encore et se balancent.
Et je pense à ce que papa m’a raconté de la mer. Je me figure des vagues énormes, je crois entendre leur cri menaçant. Je songe aux matelots dont le navire glisse, penché sur l’eau profonde…
La mer ! C’est joli… et pourtant cela m’effraye.
Edouard Jauffret
 
Courageuse Louise !

Le soir, dès qu’elle sort de la grande école, Louise vient me prendre à la « maternelle », pour me ramener chez nous. Nous allons, heureux de nous retrouver, nous racontant notre journée.
Un moment, nous suivons la grand-route, en longeant les fossés, par crainte des voitures. Puis nous coupons à travers champs.
Là, nous marchons à notre aise. Les aubépines nous offrent leurs cenelles. Le long des haies s’ouvrent des fleurettes dont nous faisons des bouquets.
Ce soir, nous cheminions ainsi, riant et musant, quand, d’une ferme, un gros chien noir a fondu nous avec des abois furieux.
J’ai cru qu’il allait nous sauter à la gorge… Cependant, à deux pas de nous, il s’est brusquement arrêté et nous a barré le chemin.
Il avait l’air terrible, avec sa gueule qui bavait, ses grands crocs, ses yeux sanglants et son poil hérissé ! La tête basse, il continuait d’aboyer, en grattant la terre et en la faisant voler à coups de griffes.
Vous pensez si je tremblais ! Sans Louise, je n’aurais songé qu’à fuir à toute vitesse. Mais elle, immédiatement, m’avait saisi par le poignet et, dans un souffle, m’avait dit :
« Surtout, ne bouge pas ! »
Je demeurais là, effrayé…
Louise semblait tenir tête au chien. Immobile, elle tâchait seulement de me cacher derrière elle…
Cela dura quelques instants qui me parurent fort longs.
Soudain, de la ferme, vint un coup de sifflet. Le chien tourna la tête. Etait-ce son maître qui l’appelait ? Peut-être… Il fit deux ou trois pas de ce côté-là, puis parut décidé à revenir vers nous.
Mais déjà Louise avait ramassé quelques gros cailloux sur le bord du chemin. Sans hésiter, elle en jeta un au chien qui, surpris, courut aussitôt vers la ferme.
Nous fîmes vite une provision d’autres cailloux. Mais le méchant animal ne revint pas, et nous pûmes respirer.
Louise m’embrassa.
« Tu a eu peur, dis ? » me demande-t-elle.
Alors seulement, je m’aperçus que sa main tremblait et que son visage était tout pâle.
 
Edouard Jauffret
 
Telle est la première rencontre du grand grizzly avec les hommes.
Dès qu’il a empli ses poumons de l’odeur chaude de Langdon, Tyr se détourne brusquement, comme s’il avait flairé la peste.
Pour grimper plus facilement, le romancier a passé sa carabine en bandoulière. Il ne peut donc pas tirer… d’ailleurs les pierres glissent sous lui et les points d’appui lui  manquent
Au pied de la ravine claque une détonation suraiguë. C’est Bruce qui ouvre le feu.
Tyr a bonne envie pourtant de s’arrêter, de s’allonger pour calmer le lancinement de ses blessures avec sa langue, mais il se hâte davantage, car il a appris une chose que jamais plus il n’oubliera, à savoir : que l’odeur de l’homme s’accompagne toujours de douleur !
Il atteint le fond du val et s’enfonce dans la futaie, particulièrement épaisse, pour gagner le lit d’un ruisseau dont le cours relie entre elles les deux parties de son domaine.
Il le regagne, ce ruisseau, toutes les fois qu’il est blessé ou bien malade, instinctivement, et aussi à la fin d’octobre, quelques jours avant d’hiverner.
Il y a à cela une raison : il est né dans la futaie d’accès difficile à la source dudit ruisseau ; ses jeunes années se sont passées au milieu des buissons chargés de baies savoureuses.
JAMES OLIVIER CURWOOD, Le Grizzly.

 
 
Un village désert

Le village désert se cache dans un repli de la vallée. Depuis longtemps la rivière ne l’a plus égayé et le moulin qui avait broyé pour lui tant de froment n’a plus tourné ; voici sa grande roue que les ans ont étrangement fracassée ; il a perdu la plupart des ses pales, que le flot a emportées on ne sait où. Des araignées y ont accroché leurs toiles. Une chouette y a élu domicile. Voici la route caillouteuse qu’a suivie si souvent la charrette du meunier.
Là-bas une pauvre toiture que la pluie montre une charpente que les vents sauvages ont disloquée. Je saute les haies et  je m’engage dans une lande hérissée d’ajoncs. Voici la ruelle qu’on a pavée de longues pierres plates et qui se traîne entre quelques maisons  que la misère a complètement ruinées ; leurs fenêtres sans vitres sont tristes comme des yeux qu’on aurait crevés. Le village a perdu son regard. Oh ! ces pauvres volets que la bourrasque a arrachés ! et ces chevrons vermoulus, pareils à des vertèbres qu’auraient décharnées de funestes maladies.
 
Jeanne d’Arc entend une voix.

Un jour d’été, jour de jeûne, à midi, Jeanne étant au jardin de son père, tout près de l’église, elle vit de ce côté, une éblouissante lumière et elle entendit une voix : « Jeanne, sois bonne et sage, va souvent à l’église. » La pauvre fille eut grand-peur.
Une autre fois, elle entendit encore la voix, vit la clarté, mais dans cette clarté, de nobles figures dont l’une avait des ailes et semblait un sage prud’homme. Il lui dit : « Jeanne, va au secours du roi de France et tu lui rendras son royaume. » Elle répondit, tremblante : « Messire, je ne suis qu’une pauvre fille, je ne saurais chevaucher, ni conduire les hommes d’armes. » La voix expliqua : « Tu iras trouver M. de Baudricourt capitaine de Vaucouleurs et il te fera mener au roi. Sainte Catherine et Sainte Marguerite viendront t’assister. » Elle resta stupéfaite et en larmes comme si elle eût déjà vu sa destinée toute entière.
Jules MICHELET, Histoire de France
 
Un garçon de quatorze ans, l’aîné d’une pauvre famille composée du père, de la mère et de trois autres enfants, était placé en apprentissage chez un mécanicien. Il n’était pas payé mais il dînait et couchait chez son patron. Le matin, il recevait quarante dinars pour son déjeuner.
Un soir, la mère vit arriver l’apprenti tout joyeux, et quel ne fut pas son étonnement lorsqu’elle l’entendit dire : « Tiens, mère, voilà trois mille dinars. Tu achèteras des médicaments pour ma sœur qui est malade et un tablier pour le petit frère. »
-          D’où te vient cet argent, lui demanda la mère, tu n’en gagnes pas ; on te l’a donné sans doute ?
-          Ce sont les quarante dinars de mon déjeuner qui, depuis mon entrée à l’atelier, ont constitué cette somme, répondit l’enfant.
Ainsi, le brave petit avait eu le courage de manger du pain sec à tous ses déjeuners, pendant plus de trois mois, pour se donner la joie d’apporter ce premier soulagement à ses parents.
                                                                  D’après Lalande    « L’éducation par l’exemple. »
 
 
Grand-père et Grand-mère

            Le grand-père, à la mode des anciens, avait gardé ses longues boucles et sa barbe carrée : ses cheveux frisés étaient aussi épais qu’au temps lointain de sa jeunesse, mais ils étaient devenus blancs comme la neige, autour de son visage rapetissé.
La grand-mère avait grossi. Elle était épaisse et lourde, sous un petit chignon jaunâtre. Mais son visage était resté frais, parce que la graisse tendait ses rides. Ses gros yeux ronds riaient sans cesse. Elle n’avait plus qu’une dent, qui soulevait sa lèvre supérieure. Cette dent unique était remarquable par sa taille et son éclat : elle paraissait grossie, bombée, blanche comme une amande pelée et semblait admirable à mon frère Paul, qui avait parfois la permission de la toucher u bout des doigt.
                                                     Marcel Pagnol « Le temps des secrets » Ed. Pastorelly
 
 
Un homme énorme

 
Louis Mortier était énorme, son ventre était si gros qu’il ne pouvait pas voir ses pieds. Pour maintenir son pantalon, il lui fallait une ceinture et des bretelles. Ses joues ressemblaient à des ballons de football et ses petits yeux d’un bleu vert presque transparent disparaissaient sous de lourdes paupières.
Combien pesait-il ? Nul ne le savait car aucune balance n’avait survécu à son poids. Sans doute, dans les 160 kilos. Peut-être davantage. Il remplissait les ascenseurs à lui tout seul : quand il montait dans une voiture, elle éclatait en sanglots. Si un  cheval avait dû le porter, il en aurait fait des cauchemars toute sa vie.
   Didier Sénécal
 
Les animaux de la ferme

Les moutons n’étaient pas rentrés des pâturages. Mais dans les étables, elle a vu des bœufs, des vaches et des veaux et aussi de gros porcs. Dans la cour, un coq se promenait fièrement, au milieu des poules et des poussins. Des canars nageaient dans la mare. Des dindons et des oies allaient et venaient lentement. Sur le toit, les pigeons dormaient, la tête sous l’aile. Dans une cabane, les lapins montraient leur nez ; Hélène leur a donné des feuilles de choux.
Pierre, lui, était allé déjà vers le hangar des machines agricoles, il avait visité l’écurie et l’abreuvoir où un âne aux longues oreilles et deux chevaux étaient en train de boire ; un joli poulain courait autour de sa mère, une jument grise.
Et pendant ce temps, Polka, le gros chien de garde, tirait sur sa chaîne et aboyait pour appeler les enfants, avec qui il voulait jouer.
M.A Hameau
 
La cueillette des olives

            C’est la saison des olives. Toutes les femmes, jeunes ou vieilles, doivent aller à la cueillette des olives. Levées avant l’aube, elles se rendaient aux champs. Toutes les femmes aiment le temps des olives car c’est celui où elles peuvent sortir. Elles rentraient aux étoiles, très fatiguées mais heureuses.
             Quand à moi, je fus désignée pour garder la maison. Il fallait s’y mettre de bonne heure, c’étaient de gros couffins, l’un d’orge pour les femmes et les ouvriers, l’autre de blé pour les hommes. On emportait les galettes avec des figues sèches pour le repas de midi et le goûter.
            L’après-midi je roulais le couscous pour le repas du soir. La grand-mère Aïni venait tous les jours me tenir compagnie.
Fadhma Ath Mansour Amrouche.

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